FIM test PersnAgees 800

Description de l’outil

Quelles sont les caractéristiques du CTSIB?

CaractéristiquesDétails
Nom de l'outil Mesure d'indépendance fonctionnelle (Functional Independence Measure)
Acronyme MIF (ou FIM en anglais)
Concepteurs Granger, C. V., Hamilton, B. B., Keith, R. A., Zielezny, M. et Sherwin, F. S. (1986). Advances in functional assessment for medical rehabilitation. Topics in Geriatric Rehabilitation, 1(3), 59-74.
Traducteurs

Boulanger, Y. L. et Audet, M. (1990). Guide d'utilisation pour la collecte des données du FIM™ Instrument à l'aide du "Uniform data set for medical rehabilitation". Institut de Réadaptation de Montréal.

Minaire P. (1991). La mesure de l'indépendance fonctionnelle (M.I.F.) : Historique, présentation, perspectives. Journal de Réadaptation Médicale, 11(3), 168-174.

Année de publication 1986
Format Test pratique comprenant 18 items (domaines moteur et cognitif)
Coût d'achat Gratuit
Coût d'utilisation Gratuit, seuls quelques équipements sont requis
Formation requise Plusieurs milieux exigent la formation des évaluateurs et une note de 80% au test suivant cette formation est requise pour devenir évaluateur certifié.
Test (PDF) Cliquez ici pour accéder à la version française.
Durée du test 30-45 minutes, dont sept minutes pour la prise des données démographiques
Mode de passation Questionnaire, observation directe ou entrevue avec le patient (en personne ou par téléphone).
Clientèle cible Adultes et enfants de six mois et plus en contexte de réadaptation neurologique ou non. Par exemple : personnes âgées, ayant subi un AVC, une lésion cérébrale ou une lésion à la moelle épinière, ou atteintes de la sclérose en plaques.

Quel est l’objet d’évaluation de la MIF?

Basée sur la Classification internationale des handicaps de l’Organisation mondiale de la santé, la MIF a été développée pour mesurer les performances, et donc le niveau d’assistance requis (allant de l’aide maximale à l’indépendance complète) pour qu’un individu accomplisse ses activités quotidiennes. Le test comprend des tâches évaluant les capacités motrices du patient, mais aussi ses capacités communicationnelles et sociales, ce qui permet de rendre compte de l’évolution de sa réadaptation fonctionnelle et de cibler les secteurs d’activités où le niveau d’assistance dont il a besoin est plus élevé (Gunn et al., 2018; Pedersen et al., 2018; Rehabilitation Measures Database, 2015).

En quoi consiste la MIF?

La MIF comprend 18 items qui évaluent le niveau d’autonomie d’un patient dans ses activités quotidiennes en milieu hospitalier ou dans un centre de réadaptation.

Les capacités motrices sont mesurées par 13 tâches qui sont regroupées sous quatre catégories d’activités :

  • Soins personnels (tâches A à F)
  • Contrôle des sphincters (tâches G et H)
  • Mobilité (tâches I à K)
  • Locomotion (tâches L et M)

Les capacités cognitives et sociales sont mesurées par cinq tâches qui sont regroupées sous deux catégories d’activités :

  • Communication (tâches N et O)
  • Comportement social (tâches P à R)

(Gunn et al., 2018; Rehabilitation Measures Database, 2015; Zeltzer, 2011)

Quelles sont les qualités métrologiques de la MIF?

QualitésDescriptions
Validité de contenu Créée pour pallier les problèmes (sensibilité, exhaustivité) d'autres instruments de mesure de l'indépendance fonctionnelle, la MIF a été mise au point en considérant les problèmes ciblés dans d'autres instruments de mesure semblables et en consultant un panel d'experts en réadaptation. La validité de contenu de la MIF a été établie lors d'une étude effectuée dans 11 centres et les professionnels ont jugé que les items du test étaient inclusifs et pertinents (Keith et Granger, Granger et al., cités dans Zeltzer, 2011).
Validité de critère La MIF montre une excellente corrélation avec les résultats d'autres instruments évaluant l'autonomie des patients (indice de Barthel, échelle de Rankin modifiée, Montebello Rehabilitation Factor Scores, Clinical Outcome Variables Scale, Pittsburg Rehabilitation Participation Scale) (Hsueh et al., Kwon et al., Zwecker et al., cités dans Zeltzer, 2011; Salter et al., Yang et al., cités dans Rehabilitation Measures Database, 2015). La MIF est par contre la plus précise pour prédire la durée du séjour à l'hôpital. Elle peut aussi être utilisée pour prédire la mortalité d'ici un an chez les patients âgés de 75 et plus admis dans une unité de soins intermédiaires (D'Andrea et al., 2020).
Sensibilité Crée dans le but de pallier le problème de sensibilité de l'indice de Barthel, la MIF a une sensibilité excellente chez les patients en gériatrie. Plusieurs études notent cependant un effet de plafond significatif pour les items évaluant les capacités cognitives (Zeltzer, 2011), dont la sensibilité est inférieure à celle des items évaluant la motricité.
Fidélité test-retest La fidélité test-retest a été déterminée excellente par plusieurs études, avec des coefficients de corrélation variant de r=0,80-0,95 (Chau et al., Kidd et al., Ottenbacher et al., Pollak et al., Segal et al., cités dans Zeltzer 2011).
Fidélité Interjuges La fidélité interjuges de la MIF est évaluée très bonne, autant pour l'ensemble du test (r = 0,83 à 0,99) que pour seulement les items portant sur le domaine moteur (r = 0, 96) ou ceux évaluant le domaine cognitif (r= 0,91) (Brosseau et Wolfson, Chau et al., Hamilton et al., Jaworski et al., Kidd et al., Ottenbacher, Hsu et al., Ottenbacher, Mann et al., Segal et Schall, cités dans Zeltzer, 2011).

Quels sont les avantages et les limites de la MIF?

La passation régulière de la MIF permet d’adapter adéquatement le niveau d’assistance au niveau d’autonomie de la personne et ainsi favoriser une meilleure récupération (Kawamura et al., 2022). De plus, son échelle à sept niveaux est plus spécifique que l’indice de Barthel, elle n’est donc pas limitée par la gravité d’incapacité du patient et détecte des changements mineurs (Lee et al., 2022).

En revanche, puisque les écrits démontrent un effet de plafond (et donc une sensibilité moindre) pour les items évaluant le domaine cognitif, certains auteurs suggèrent de combiner la MIF avec d’autres tests concernant la cognition (Pieber et al., 2015). En outre, comme la mesure propose une échelle ordinale dont les intervalles entre chaque degré de sévérité ne sont pas égaux, certains auteurs recommandent la prudence lors des analyses statistiques et de l’interprétation du score global (Yelnik et al., 1997).

Il convient également de noter que la MIF ne contient pas d’éléments liés à la participation ou aux activités, comme le retour au travail, les relations sociales et les passe-temps, ce qui n’en permet pas de déterminer le fardeau imposé par la maladie ou la condition dans ces domaines (Nichol et al., 2011).

Passation et cotation du test

Comment effectuer l’évaluation de la MIF pas à pas?

Pour effectuer la MIF, il existe plusieurs modes d’évaluation : l’observation directe, le questionnaire ou l’entrevue avec la personne évaluée (en personne ou par téléphone). Il est toutefois recommandé d’utiliser la méthode par observation. Dans ce cas, l’évaluateur aura besoin du matériel qui permet de recréer les activités de la vie quotidienne et devrait s’accorder de 30 à 45 minutes pour la passation complète du test.

Lors de l’évaluation, l’évaluateur doit coter les 18 activités énumérées selon le système de cotation décrit dans la section suivante.

La personne est habituellement évaluée à son arrivée à l’hôpital, une ou plusieurs fois durant son séjour ainsi qu’à sa sortie. L’évaluateur peut aussi déterminer qu’il est nécessaire de lui faire passer la MIF de nouveau lors d’un suivi. Les développeurs de la MIF recommandent que la cote soit déterminée par consensus avec une équipe multidisciplinaire.

Quel est le système de cotation et quelles sont les normes de la MIF?

Comme mentionné précédemment, la MIF compte 18 épreuves qui évaluent le niveau d’assistance requis par une personne pour accomplir ses activités quotidiennes. Chacune des épreuves est cotée selon une échelle de Likert à sept points : un signalant le besoin d’une assistance totale et sept signalant l’indépendance complète du patient. Le score total se trouve entre 18 et 126.

Le tableau suivant explique l’échelle de cotation en les associant au score total du test, au nombre de minutes et d’heures d’assistance requise et au niveau d’assistance correspondant.

NiveauTotalMinutesHeuresDescription
1

18

24

30

498

456

419

> 8

7-8

6-7

Assistance totale
2

36

45

384

330

6-7

5-6

Assistance maximale
3

54

63

276

222

4-5

3-4

Assistance modérée
4

72

80

168

120

2-3

2-3

Assistance minimale
5

90

100

60

< 60

1-2

< 1

Supervision
6

108

114

120

0

0

0

0

0

0

Indépendance modifiée
7 126 0 0 Indépendance complète

(Adapté de Uniform Data System for Medical Rehabilitation, 2012)

Références

Canadian Institute for Health Information. (2023). Overview of NRS Training and Educationhttps://learning.cihi.ca/nts/nd/fresco/repository/EKP000018676.pdf

D’Andrea, A., Le Peillet, D., Fassier, T., Prendki, V., Trombert, V., Reny, J. -L. et Roux, X. (2020). Functional Independence Measure score is associated with mortality in critically ill elderly patients admitted to an intermediate care unit. BMC geriatrics, 20(1), 334. https://doi.org/10.1186/s12877-020-01729-y

Gunn, S., Burgess, G. H. et Maltby, J. (2018). A factor analysis of functional independence and functional assessment measure scores among focal and diffuse brain injury patients: The importance of bifactor models. Archives of Physical Medecine and Rehabilitation, 99(9), 1805-1810. https://doi.org/10.1016/j.apmr.2018.04.005

Kawamura, K., Murayama, K., Takamura, J. et Minegishi, S. (2022). Effect of a weekly functional independence measure scale on the recovery of patient with acute stroke: A retrospective study. Medicine, 101(11), e28974. https://doi.org/10.1097/MD.0000000000028974

Lee, E. Y., Sohn, M. K., Lee, J. M., Kim, D. Y., Shin, Y. I., Oh, G. J., Lee, Y. S., Lee, S. Y., Song, M. K., Han, J. H., Ahn, J. H., Lee, Y. H., Chang, W. H., Choi, S. M., Lee, S. K., Joo, M. C. et Kim, Y. H. (2022). Changes in Long-Term Functional Independence in Patients with Moderate and Severe Ischemic Stroke: Comparison of the Responsiveness of the Modified Barthel Index and the Functional Independence Measure. International Journal of Environmental Research and Public Health, 19(15), 9612. https://doi.org/10.3390/ijerph19159612

National Institute of Neurological Disorders and Stroke Common Data Elements. (2024). Functional Independence Measure (FIM). https://www.commondataelements.ninds.nih.gov/report-viewer/23813/Functional%20Independence%20Measure%20(FIM)

Nichol, A. D., Higgins, A. M., Gabbe, B. J., Murray, L. J., Cooper, D. J. et Cameron, P. A. (2011). Measuring functional and quality of life outcomes following major head injury: Common scales and checklists. Injury, 42(3), 281-287. https://doi.org/10.1016/j.injury.2010.11.047

Pedersen, A. R., Stubbs, P. W. et Nielsen, J. F. (2018). Reducing redundant testing using the Functional Independence Measure and Early Functional Abilities scale during rehabilitation in patients with brain injury. Brain Injury, 32(9), 1090-1095. https://doi.org/10.1080/02699052.2018.1482425

Pieber, K., Herceg, M., Paternostro-Sluga, T., Pablik, E., Quittan, M., Nicolakis, P., Fialka-Moser, V. et Crevenna, R. (2015). Reliability, validity, sensitivity and internal consistency of the ICF Basic Mobility Scale for Measuring the mobility of patients with musculoskeletal problems in the acute hospital setting: a prospective study. BMC Musculoskeletal Disorders, 5(16), 187. https://doi.org/10.1186/s12891-015-0638-7

Ponsford, J. L., Hicks, A. J., Bagg, M. K., Phyland, R., Carrier, S., James, A. C., Lannin, N. A., Rushworth, N., O’Brien, T. J., Cameron, P. A., Cooper, D. J., Hill, R., Gabbe, B. J. et Fitzgerald, M. (2024). The Australian Traumatic Brain Injury Initiative: Review and recommendations for outcome measures for use with adults and children after moderate-to-severe traumatic brain injury. Neurotrauma Reports, 5(1), 387-408. https://doi.org/10.1089/neur.2023.0127

Rehabilitation Measures Database. (2015). Functional Independence Measure. Shirley Ryan Abilitylab. https://www.sralab.org/rehabilitation-measures/functional-independence-measure

Uniform Data System for Medical Rehabilitation. (2012). The FIM® Instrument: Its Background, structure, and Usefulness.

Yelnik, A., Nougarede, I., Bonan, I., Pelabon, C., Letessier, J. et Dizien, O. (1997). Limites d’interprétation du score global de la mesure d’indépendance fonctionnelle (MIF). Annales de Réadaptation et de Médecine Physique, 40(5), 315-322. https://doi.org/10.1016/S0168-6054(97)89511-6

Zeltzer, L. (2011). Mesure de l’indépendance fonctionnelle (MIF). Info AVC. https://www.strokengine.ca/fr/assess/mesure-de-lindependance-fonctionnelle-mif/

Description de l’outil

Quelles sont les caractéristiques de l’échelle de dépression gériatrique (EDG)?

CaractéristiquesDétails
Nom de l’outil  L’échelle de dépression gériatrique (Geriatric Depression Scale)
Acronyme EDG (GDS)
Concepteurs Brink, T. L., Yesavage, J. A., Lum, O., Heersema, P. H., Adey, M., et Rose, T. L. 
Traducteurs Plusieurs traductions ont été effectuées dans différentes langues. 
Année de publication 1982
Format

Version longue : questionnaire comprenant 30 questions. 

Plusieurs versions courtes selon la clientèle.
Coût d’achat Gratuit
Coût d’utilisation Gratuit
Formation requise Aucune
Test (PDF) Plusieurs versions sont accessibles au https://web.stanford.edu/~yesavage/GDS.html 
Durée du test  8-10 minutes
Mode de passation
Autoadministré, questionnaire en personne ou à distance directement auprès du patient, de ses proches ou du personnel soignant. Les résultats sont similaires entre les entrevues menées en personne et celles menées au téléphone (Sozanski et al., 2024).
 Clientèle cible  Personnes âgées de 65 ans et plus, ayant subi un AVC ou une lésion cérébrale, atteintes de la maladie de Parkinson, de la maladie d’Alzheimer, ou d’autres conditions neurologiques, ou bénéficiant de soins gériatriques.

Quel est l’objet d’évaluation de l’EDG?

L’EDG a été conçue pour évaluer la présence de sentiments dépressifs chez les personnes âgées (Yesavage et al., cités dans Sozański et al., 2024). Selon les résultats obtenus par la personne, l’évaluateur pourra suggérer que la personne ne souffre pas de dépression, souffre d’une dépression légère ou souffre d’une dépression modérée ou sévère. Ce test porte peu sur les symptômes somatiques (Stone et al., 2021).

En quoi consiste l’EDG?

L’EDG est composée de 30 questions qui nécessitent des réponses simples par oui/non et sont non menaçantes et adaptées à l’âge. Une réponse positive à vingt des trente questions et une réponse négative aux dix autres questions indiquent la présence possible de dépression. 

L’EDG étant un questionnaire, elle ne comporte habituellement pas d’instructions détaillées. L’évaluateur pose les questions verbalement et entoure sur le formulaire la réponse donnée par le patient sans la lui montrer (Thomas et al., 2008).

Il existe plusieurs variantes de l’EGD. L’une d’elles, développée par Nitcher et al. (1993), comporte les mêmes questions, mais est reformulée pour s’adresser aux proches ou au personnel soignant plutôt qu’au patient lui-même. On compte également plusieurs versions abrégées (de 4 à 15 questions).

Quelles sont les qualités métrologiques de l’EDG?

QualitésDescription
Validité de contenu Le concept de dépression gériatrique qui sous-tend l’EDG a été largement étudié et il a été démontré que les 30 questions de la version d’origine représentent bien le concept.
Validité de critère Plusieurs études ont permis de comparer les résultats de l’EDG avec ceux obtenus à partir d’autres tests utilisés dans l’évaluation de la dépression chez la personne âgée. On note de bonnes corrélations entre les résultats à l’EDG et l’inventaire de dépression de Beck, l’échelle de dépression de Hamilton, l’échelle d’autoévaluation pour la dépression de Zung et l’échelle CES-D (Center for Epidemiological Studies Depression) (Brink et Niemeyer, Norris et al., Yesavage et al., cités dans Stone et al., 2021). L’EGD évalue toutefois des éléments de la dépression chez les personnes âgées qui ne sont pas présents dans les autres échelles (Stone et al., 2021). 
Sensibilité

Selon les auteurs du test, la sensibilité de l’EDG pour détecter la présence d’une dépression est bonne, avec un taux de 84 % (Yesavage et al., 1982). D’autres études ont montré des résultats un peu plus faibles, soit de 77,4 % (Mitchell et al., 2010) et de 75,3 % (Clément et al., 1997; Wancata et al., 2006).

Il semblerait que la sensibilité de l’EGD diminue lorsqu’elle est utilisée pour évaluer un patient atteint de démence, il serait donc préférable d’avoir recours à une autre échelle dans ce cas (Goodarzi et al., 2017).

Spécificité La spécificité de l’EDG à ne dépister que les personnes réellement atteintes de dépression est bonne. Toutefois, les auteurs n’ont pas atteint de consensus quant au pourcentage exact. Selon les travaux de Yesavage (1982), la spécificité de l’EDG-30 serait de 95 %. Clément et al. (1997) et Wancata et al. (2006) notent de leur côté qu’elle est de 77 %. Mitchell et al. (2010), quant à eux, l’établissent à 65,4 %.
Fidélité test-retest

La fidélité test-retest est bonne, des coefficients de corrélation variant de 0,68 à 0,94 étant proposés selon diverses études (Parmelee et al., Pedraza et al., cités dans Stone et al., 2021). L’EDG pourra donc être un outil intéressant pour mesurer le changement de l’état émotif des personnes.

Quels sont les avantages et les limites de l’EDG?

L’EDG est bien connue des professionnels de la santé. Non seulement elle s’administre, se cote et s’interprète rapidement et facilement, elle présente également de bonnes qualités métrologiques. Son utilisation est gratuite et elle ne requiert aucune formation.

La possibilité d’être auto administrée représente aussi un avantage intéressant de cet outil. Le patient peut remplir le questionnaire dans une salle d’attente ou même à domicile. L’évaluateur peut ainsi consacrer davantage de temps à intervenir ou à évaluer. Certains auteurs notent également que les réponses fournies par le patient dans la version autoadministrée peuvent être plus honnêtes, car il se sent moins embarrassé que lorsqu’il doit y répondre oralement face à l’évaluateur (Williams et al., cités dans Marvin, 2012). 

Il importe cependant de rappeler que l’EDG est un outil de dépistage et n’est en aucun cas un outil de diagnostic qui se substituerait à une consultation médicale. En outre, la validité de l’EDG n’est pas clairement démontrée pour dépister l’atteinte dépressive chez les personnes ayant une atteinte neurocognitive, principalement chez celles qui présentent une atteinte majeure (Li et al., 2015; Thomas et al., 2008). L’EDG ne permet pas non plus de déterminer la présence d’idées suicidaires, pourtant fréquentes chez les personnes âgées dépressives (Thomas et al., 2008). Il semblerait également que l’EDG soit plus précise pour dépister la dépression chez les femmes que chez les hommes, ces derniers étant plus sujets à des faux négatifs (Stiles et McGarrahan, cités dans Marvin, 2012).

De plus, il ne faut pas négliger l’influence de la culture dans la traduction. C’est pourquoi il existe différentes versions pour une même langue. L’évaluateur devra sélectionner la version qui correspond le mieux à son contexte culturel. Par exemple, l’étude de validation de Clément et al. (1997) est plus adaptée au contexte culturel de la France (Tremblay et al., 2004).

Comment effectuer l’évaluation à l’aide de l’EDG pas à pas?

L’EDG est un questionnaire qui peut être autoadministré ou encore administré dans le cadre d’une entrevue menée en personne ou au téléphone (Burke et al., 1995). Le matériel requis est minime, soit un questionnaire et un stylo ou crayon. Il faudra consacrer de huit à dix minutes pour la passation et la cotation.

De simples instructions sont parfois fournies avec le questionnaire, que ce soit pour une version autoadministrée ou avec un évaluateur. La version de Thomas et al. (2008), par exemple, indique ce qui suit : « L’observateur : doit dire : “Je vais vous poser quelques questions. Pourrez-vous me dire, à leur propos, comment vous vous sentiez au cours de la dernière semaine?” Posez les questions verbalement. Entourez la réponse donnée par le patient sans la lui montrer » (p. 731). 

Passation et cotation du test

Comment effectuer l’évaluation à l’aide de l’EDG pas à pas?

De simples instructions sont parfois fournies avec le questionnaire, que ce soit pour une version autoadministrée ou avec un évaluateur. La version de Thomas et al. (2008), par exemple, indique ce qui suit : « L’observateur : doit dire : “Je vais vous poser quelques questions. Pourrez-vous me dire, à leur propos, comment vous vous sentiez au cours de la dernière semaine?” Posez les questions verbalement. Entourez la réponse donnée par le patient sans la lui montrer » (p. 731). 

Quel est le système de cotation et quelles sont les normes de l’EDG?

Système de cotation

Un score total est obtenu en attribuant « un point pour chaque réponse négative aux questions 1, 5, 7, 9, 15, 19, 21, 27, 29 et 30 et un point pour chaque réponse positive aux autres questions » (Aging Clinical Research Centre [ACRC], n.d.) pour arriver à un total sur 30 points.

Dans le cas où la personne évaluée ne réponde pas à toutes les questions, Yesavage suggère, sur le site de l’ACRC ( n.d.), d’effectuer un calcul au prorata des énoncés répondus. Une règle de trois sera alors utilisée. Par exemple, si dans l’EDG à 30 questions, la personne évaluée répond seulement à 27 des questions et qu’elle obtient 12 points, nous effectuerons la règle de trois pour connaître son résultat sur 30 :

12/27 = X/30
(12 x 30)/27 = X
13,3 =X

Dans le cas où X aboutisse à une fraction, Yesavage suggère de l’ajuster à un niveau supérieur. Ainsi, le résultat 13,3/30 sera ajusté à 14/30. Yesavage explique son raisonnement par le fait que l’EDG est un outil de dépistage et qu’il vaut mieux détecter un faux positif plutôt que de ne pas cibler une personne déprimée qui pourrait avoir des intentions suicidaires (ACRC, n.d.).

Les normes de l’EDG

Voici les scores suggérés pour le dépistage de l’état dépressif avec l’EDG :

0 à 9 : normal
10 à 20 : état légèrement dépressif
21 à 30 : état modérément ou gravement dépressif

(ACRC, n.d.; Li et al., 2015; Stone et al., 2021)

Ces scores seuils permettent un premier dépistage des personnes souffrant possiblement d’une dépression. Ils doivent ensuite être utilisés dans l’ensemble des outils diagnostiques dont dispose le professionnel de la santé.

Références

Journal of the American Geriatrics Society, 65(5), 937-948. https://doi.org/10.1111/jgs.14713

Li, Z, Jeon, Y. -H., Low, L. -F., Chenoweth, L., O’Connor, D. W., Beattie, E. et Brodaty, H. (2015). Validity of the Geriatric Depression Scale and the collateral source version of the Geriatric Depression Scale in nursing homes. International Psychogeriatrics, 27(9), 1495-1504. https://doi.org/10.1017/S1041610215000721

Marvin, K. (2012). Échelle de dépression gériatrique (EDG). Info AVC. https://strokengine.ca/fr/assessments/echelle-de-depression-geriatrique-edg/

Mitchell, A. J., Bird, V., Rizzo, M. et Meader, N. (2010). Diagnostic validity and added value of the geriatric depression scale for depression in primary care: A meta-analysis of GDS30 and GDS15. Journal of Affective Disorders, 125(1-3), 10-17. https://doi.org/10.1016/j.jad.2009.08.019

Sozański, B., Ćwirlej-Sozańska, A. B., Wiśniowska-Szurlej, A., Wilmowska-Pietruszyńska, A., Spalek, R. et de Sire, A. (2024). Geriatric Depression Scale – 30 assessments: Face-to-face or telephone interviews for older people – A randomized crossover study. Annals of Agricultural and Environmental Medicine, 31(1), 72-77. https://doi.org/10.26444/aaem/173530

Stone, L. E., Granier, K. L. et Segal, D. L. (2021). Geriatric Depression Scale. Dans D. Gu et M. E. Dupre (dir.), Encyclopedia of Gerontology and Population Aging (p. 2112-2119). Springer. https://doi.org/10.1007/978-3-030-22009-9_736

Thomas, P., Hazif-Thomas, C., Clément, J. -P. et Burrough, S. (2008). L’échelle de dépression gériatrique (GDS) de Yesavage. Revue de Gériatrie, 33(8), 729-731.

Tremblay, L. E., Savard, J., Casimiro, L. et Tremblay, M. (2004). Répertoire des outils d’évaluation en français pour la réadaptation. Centre franco-ontarien de ressources pédagogiques.

Wancata, J., Alexandrowicz, R., Marquart, B., Weiss, M. et Friedrich, F. (2006). The criterion validity of the Geriatric Depression Scale: A systematic review. Acta Psychiatrica Scandinavia, 114(6), 398-410. https://doi.org/10.1111/j.1600-0447.2006.00888.x

Yesavage, J. A., Brink, T. L., Rose, T. L., Lum, O., Huang, V., Adey, M. et Leirer, V. O. (1982). Development and validation of a geriatric depression screening scale: A preliminary report. Journal of Psychiatric Research, 17(1), 37-49. https://doi.org/10.1016/0022-3956(82)90033-4

Patient assis avec une infirmière

Description de l’outil

Quelles sont les caractéristiques du BBS?

CaractéristiquesDétails
Nom de l’outil  L’échelle d’évaluation de l’équilibre de Berg (Berg Balance Scale)
Acronyme BBS
Concepteurs Berg, K., Wood-Dauphinee, S., Williams, J. I. et Gayton, D. (1989). Measuring Balance in the Elderly: Preliminary Development of an Instrument. Physiotherapy Canada, 41, 304-311.
Traducteurs Bégin, C., Boudreault, V. et Sergerie, D. (2009)
La prévention des chutes dans un continuum de services pour les aînés vivant à domicile – Guide d’implantation – IMP 2e édition.
Année de publication Publié pour la première fois en 1989
Format Test pratique comprenant 14 épreuves physiques (transferts et activités statiques).
Coût d’achat Gratuit
Coût d’utilisation Gratuit, seuls quelques équipements sont requis
Formation requise Aucune
Test (PDF)

Cliquez ici consulter le guide de l’Institut national de santé publique du Québec (INSPQ). Rendez-vous à la page 107 pour consulter le test, la procédure et la grille de cotation.  

Durée du test
15-20 minutes (peut aller jusqu’à 30 minutes)
Mode de passation
Observation directe en personne ou en téléréadaptation (Gillespie et al., 2021)
Clientèle cible
Adultes ayant subi un AVC ou atteints de conditions neurologiques (p. ex. maladie de Parkinson, sclérose en plaques, traumatismes crâniens) ou d’autres conditions (p. ex. amputations des membres inférieurs) (Meseguer-Henarejos et al. 2019).

Quel est l’objet d’évaluation du BBS?

L’échelle d’évaluation de l’équilibre de Berg a été développée par Katherine Berg en 1989 pour mesurer l’équilibre statique et dynamique chez les aînés dans le but de dépister les personnes à risque de chute (Downs et al., 2014; Miranda-Cantellops et Tiu, 2023; Rehabilitation Measures Database, 2020). Ce test est utilisé pour la clientèle adulte de tous âges et de toutes conditions pour déterminer le besoin d’aide à la marche et prédire les difficultés que pourraient éprouver certains individus dans les activités de la vie quotidienne (Downs et al., 2014; Stevenson et al., 2010).  Il peut aussi prédire la durée d’hospitalisation en réadaptation (Louie et Eng, 2018) et le meilleur type de milieu de réadaptation (Neuls et al., 2011).

En quoi consiste le BBS?

L’échelle d’évaluation de l’équilibre de Berg comprend 14 épreuves qui évaluent l’équilibre statique et dynamique. Il s’agit d’une évaluation de la mobilité fonctionnelle non vestibulaire.

L’équilibre statique (assis, debout sans mouvement des pieds) est évalué lors des tâches suivantes :

  • Assis sans appui
  • Debout sans appui
  • Debout yeux fermés
  • Debout pieds collés
  • Appui unipodal
  • Rotation droite et gauche du tronc pour regarder derrière
  • Tandem (un pied devant l’autre)
  • Déplacement vers l’avant, bras tendus à 90°
  • Ramasser un objet au sol

L’équilibre dynamique est mesuré par les tâches suivantes :

  • Pivot droit et gauche de 360°
  • Passer de la position assise à debout
  • Passer de la position debout à assise
  • Se transférer d’une chaise à l’autre
  • Placement alterné d’un pied puis l’autre sur un tabouret ou une marche

Quelles sont les qualités métrologiques du BBS?

Les qualités proposées ci-dessous sont valables pour les personnes âgées vivant dans la communauté.

QualitésDescription
Validité de contenu Selon plusieurs études proposées dans Rehabilitation Measures Database (2020) la validité de contenu du BBS a été démontrée dans plusieurs études. Le concept d’équilibre serait donc bien couvert par les items proposés.
Validité de critère Les résultats obtenus avec le BBS sont assez comparables à ceux obtenus avec d’autres outils de mesure du même type, comme la bonne corrélation trouvée avec le Dynamic Gait Index (r = 0,67) chez les personnes âgées ou l’excellente corrélation avec les résultats au Fugl-Meyer (r = 0,90 à 0,92) chez les personnes ayant vécu un AVC.
Sensibilité La sensibilité du BBS pour identifier les personnes âgées à risque de chute est faible (53 %). Ce résultat est compréhensible car les chutes sont multifactorielles et non pas liées seulement à l’équilibre de la personne.
Spécificité La spécificité du BBS pour déterminer les personnes âgées qui ne sont pas à risque de chute est excellente (96 %).
Fidélité test-retest La fidélité du BBS est excellente relativement à la stabilité des résultats dans le temps(r = 0,91) quand la condition de la personne ne varie pas. 
Fidélité interjuges La fidélité des résultats au BBS entre les évaluateurs est aussi excellente (r = 97), donnée importante quand les évaluateurs ne sont pas toujours les mêmes.
Réponse au changement La variation du score global requise pour qu’un changement significatif soit perçu par le clinicien et le patient varie selon la condition de ce dernier et/ou la raison de passation du test. Par exemple, une variation de 13,5 points est requise chez les patients ayant subi un AVC pour confirmer une amélioration de l’équilibre (Hayashi et al., 2022), alors qu’une variation de 4 à 5 points suffit pour modifier le niveau d’aide à la marche (Tamura et al., 2022b). Chez les patients ayant subi une fracture de la hanche, on parle plutôt d’amélioration lorsque le score varie d’environ 11,5 points (Tamura et al., 2022a).

Quels sont les avantages et les limites du BBS?

Le BBS est considéré comme un outil valide et fidèle pour évaluer le risque de chute chez les personnes âgées (Downs et al., 2013; Lajoie et Gallagher, 2004; Moore et al. 2018; Neuls et al., 2011; Rehabilitation Measures Database, 2020).

Il présente un faible effet de plafonnement lorsqu’utilisé chez des personnes qui n’ont jamais chuté auparavant (Balasubramanian, 2015; Lee et al., 2015; Pardasaney et al., 2012). Les épreuves ne mettant pas suffisamment au défi les gens qui ont un haut degré d’équilibre, l’outil ne permet pas toujours de prédire leur futur risque de chute (Chen et Smith, 2019; Lee et al., 2015).

Il est utile pour évaluer la nécessité de prescrire ou non une aide à la marche quoiqu’il n’existe aucun consensus sur l’interprétation des scores de l’outil à ce sujet (Zwick et al., 2000).  Il peut aider à prédire qu’une personne ayant subi un AVC pourra retrouver la fonction de marcher dans la communauté après le congé (Liao et al., 2021).

Ce test n’évalue pas la vitesse ou la qualité de la marche. Une autre limite de ce test est qu’il peut légèrement différer dans la manière dont il est administré, par exemple les explications données, les démonstrations faites, la supervision offerte (Downs, 2015).

Il a l’avantage d’être sécuritaire pour les personnes évaluées. Il peut être utilisé en phase aiguë des conditions comme un AVC (Berg et al., 1995). Il ne demande pas une formation préalable aux évaluateurs, quoique qu’un entraînement minimal aide la fidélité interjuges et le matériel est peu coûteux (Park et Lee, 2017; Zwick et al., 2000). Toutefois, certains évaluateurs trouvent l’évaluation longue à effectuer; sans expérience, elle peut prendre jusqu’à 30 minutes.

Passation et cotation du test

Comment effectuer l’évaluation du BBS pas à pas?

Pour effectuer le BBS, l’évaluateur aura besoin des équipements suivants :

  • chronomètre
  • ruban à mesurer
  • deux chaises d’une hauteur de 45 cm (l’une, avec appui-bras et l’autre sans)
  • tabouret (step) d’une hauteur de 19,5 cm

Il devrait aussi s’accorder de 15 à 30 minutes pour la passation du test.

Avant d’amorcer le test, l’évaluateur doit s’assurer que la personne évaluée porte des chaussures fermées, qu’elle comprenne bien le but des épreuves, en l’occurrence de maintenir son équilibre. La personne est informée qu’elle peut prendre la jambe de son choix pour les épreuves en appui unipodal et tandem. L’évaluateur doit aussi lui expliquer chacune des épreuves, et ce, en suivant à la lettre les directives indiquées au formulaire.

Lors de l’évaluation, l’évaluateur doit lire les instructions à la personne évaluée telles qu’elles sont écrites dans le formulaire. Il ne doit pas lui fournir d’aide ou lui proposer une aide à la marche à moins d’avis contraire. Il doit noter le plus bas niveau obtenu selon une échelle de 0 à 4, où 0 indique que la personne est incapable d’exécuter l’épreuve et 4 indique qu’elle n’a aucune difficulté à l’exécuter. La cote de chaque épreuve est déterminée en fonction de la capacité de la personne à exécuter la tâche de façon indépendante, en fonction du temps requis pour exécuter la tâche ou maintenir la position et en fonction de la supervision ou l’assistance requise (Berg et al., 1992). Finalement, l’évaluateur doit remplir le formulaire en entier afin d’obtenir des résultats fidèles et valides.

Une capsule vidéo (dans la section suivante) vous présentera toutes les étapes à suivre pour la passation adéquate de l’échelle d’évaluation de l’équilibre de Berg. Pour chacune des 14 épreuves, les animateurs vous montreront les mouvements équivalents à chacune des cotations (0 à 4) possibles.

Quel est le système de cotation et quelles sont les normes du BBS?

Le BBS compte 14 épreuves qui sont cotées de 0 à 4. Le score obtenu par la personne évaluée permet à l’évaluateur de déterminer le risque de chute ainsi que la nécessité d’utiliser une aide à la marche. Voici comment la majorité des chercheurs interprètent les résultats :

56 :                        Aucun risque de chute; la personne a un équilibre fonctionnel

41 à 56 :               Faible risque de chute; la personne marche de façon indépendante

21 à 40 :               Risque de chute moyen; la personne nécessite une aide à la marche

0 à 20 :                  Risque de chute élevé; la personne nécessite un fauteuil roulant

(Berg et al., 1992; Prost et Willis, 2023; Qutubuddin et al., 2005)

Note : L’interprétation de ce score ne fait pas consensus et peut dépendre d’autres facteurs (p. ex. les antécédents de chute). Par exemple, l’INSPQ et Info AVC proposent une interprétation en trois niveaux.   

Lors de l’évaluation des personnes âgées vivant en communauté, les scores moyens observés chez les personnes âgées ayant diverses pathologies qui n’affectent pas directement l’équilibre (comme l’arthrite, la haute pression, les maux de dos, l’hypothyroïdie, etc.) sont :

60 et 69 ans :      Score moyen pour les hommes et les femmes est de 55

70 à 79 ans :        Score moyen de 54 pour les femmes et de 55 pour les hommes

80 à 89 ans :        Score moyen de 50 pour les femmes et de 53 pour les hommes

(Steffen et al., cités dans Rehabilitation Measures Database, 2020)

Ces scores sont clairement plus faibles chez les personnes âgées vivant en résidence (score moyen de 30,1) (Conradsson et al., cités dans Rehabilitation Measures Database, 2020).

Regardez maintenant la capsule vidéo suivante pour tester votre habileté à bien noter quelques épreuves de l’échelle d’évaluation de l’équilibre de Berg. Les réponses apparaîtront à la fin de la capsule vidéo. (Nous vous suggérons d’imprimer le test et la grille de cotation pour être en mesure de bien suivre durant le visionnement de la vidéo.)

Références

Balasubramanian, C. K. (2015). The community balance and mobility scale alleviates the ceiling effects observed in the currently used gait and balance assessments for the community-dwelling older adults. Journal of Geriatric Physical Therapy, 38 (2), 78-89. https://doi.org/10.1519/jpt.0000000000000024

Berg, K., Wood-Dauphinee, S. et Williams, J. I. (1995). The Balance Scale: reliability assessment with elderly residents and patients with an acute stroke. Scandinavian Journal of Rehabilitation Medicine, 27 (1), 27-36.

Berg, K. O., Wood-Dauphinee, S. L., Williams, J. I. et Maki, B. (1992). Measuring balance in the elderly: Validation of an instrument. Canadian Journal of Public Health, 83 (S2), S7-S11.

Chen, H. et Smith, S. S. (2019). Item distribution in the Berg Balance Scale: A problem for use with community-living older adults. Journal of Geriatric Physical Therapy, 42 (4), 275-280. https://doi.org/10.1519/JPT.0000000000000208

Downs S. (2015). The Berg Balance Scale. Journal of Physiotherapy, 61 (1), 46. https://doi.org/10.1016/j.jphys.2014.10.002

Downs, S., Marquez, J., et Chiarelli, P. (2013). The Berg Balance Scale has high intra- and inter-rater reliability but absolute reliability varies across the scale: A systematic review. Journal of Physiotherapy, 59(2), 93-99. https://doi.org/10.1016/S1836-9553(13)70161-9

Downs, S., Marquez, J. et Chiarelli, P. (2014). Normative scores on the berg balance scale decline after age 70 years in healthy community-dwelling people: A systematic review. Journal of Physiotherapy, 60(2), 85-89. https://doi.org/10.1016/j.jphys.2014.01.002

Gillespie, D., MacLellan, C., Ferguson-Pell, M., Taeger, A. et Manns, P. J. (2021). Balancing access with technology: Comparing in-person and telerehabilitation Berg Balance Scale scores among stroke survivors. Physiotherapy Canada, 73 (3), 276-285. https://doi.org/10.3138/ptc-2019-0095

Hayashi, S., Miyata, K., Takeda, R., Iizuka, T., Igarashi, T. et Usuda, S. (2022). Minimal clinically important difference of the Berg Balance Scale and comfortable walking speed in patients with acute stroke: A multicenter, prospective, longitudinal study. Clinical Rehabilitation, 36 (11), 1512-1523. https://doi.org/10.1177/02692155221108552

Lajoie, Y. et Gallagher, S. P. (2004). Predicting falls within the elderly community: Comparison of postural sway, reaction time, the Berg Balance Scale and the Activities-specific Balance Confidence (ABC) scale for comparing fallers and non-fallers. Archives of Gerontology and Geriatrics, 38 (1), 11-26. https://doi.org/10.1016/s0167-4943(03)00082-7

Lee, D. -K., Kang, M. -H., Lee, T. -S. et Oh, J. -S. (2015). Relationships among the Y balance test, Berg Balance Scale, and lower limb strength in middle aged and older females. Brazilian Journal of Physical Therapy, 19 (3), 227-234. https://doi.org/10.1590/bjpt-rbf.2014.0096

Liao, W. -L., Chang, C. -W., Sung, P. -Y., Hsu, W. -N., Lai, M. -W. et Tsai, S. -W. (2021). The Berg Balance Scale at admission can predict community ambulation at discharge in patients with stroke. Medicina, 57(6), 556. https://doi.org/10.3390/medicina57060556

Louie, D. R. et Eng, J. J. (2018). Berg Balance Scale score at admission can predict walking suitable for community ambulation at discharge from inpatient stroke rehabilitation. Journal of Rehabilitation Medicine, 50 (1), 37-44. https://doi.org/10.2340/16501977-2280

Meseguer-Henarejos, A. -B., Rubio-Aparicio, M., López-Pina, J. -A., Carles-Hernández, R. et Gómez-Conesa, A. (2019). Characteristics that affect score reliability in the Berg Balance Scale: A meta-analytic reliability generalization study. European Journal of Physical and Rehabilitation Medicine, 55 (5), 570-584. https://doi.org/10.23736/S1973-9087.19.05363-2

Miranda-Cantellops, N. et Tiu, T. K. (2023). Berg Balance Testing. National Library of Medicine. https://www.ncbi.nlm.nih.gov/books/NBK574518/

Moore, J. L., Potter, K., Blankshain, K., Kaplan, S. L., O'Dwyer, L. C. et Sullivan, J. E. (2018). A core set of outcome measures for adults with neurologic conditions undergoing rehabilitation: A clinical practice guideline. Journal of Neurologic Physical Therapy, 42(3), 174-220. https://doi.org/10.1097/NPT.0000000000000229

Neuls, P. D., Clark, T. L., Van Heuklon, N. C., Proctor, J. E., Kilker, B. J., Bieber, M. E., Donlan, A. V., Carr-Jules, S. A., Neidel, W. H. et Newton, R. A. (2011). Usefulness of the Berg Balance Scale to predict falls in the elderly. Journal of Geriatric Physical Therapy, 34 (1), 3-10. https://doi.org/10.1097/jpt.0b013e3181ff2b0e

Pardasaney, P. K., Latham, N. K., Jette, A. M., Wagenaar, R. C., Ni, P., Slavin, M. D. et Bean, J. F. (2012). Sensitivity to change and responsiveness of four balance measures for community-dwelling older adults. Physical Therapy, 92 (3), 388-397. https://doi.org/10.2522/ptj.20100398

Park, S. -H. et Lee, Y. -S. (2017). The diagnostic accuracy of the Berg Balance Scale in predicting falls. Western Journal of Nursing Research, 39(11), 1502-1525. https://doi.org/10.1177/0193945916670894

Prost, E. L. et Willis, B. W. (2023). Berg Balance Scale . Geriatric Examination Tool Kit. https://geriatrictoolkit.missouri.edu

Qutubuddin, A. A., Pegg, P. O., Cifu, D. X., Brown, R., McNamee, S. et Carne, W. (2005). Validating the Berg Balance Scale for patients with Parkinson's disease: A key to rehabilitation evaluation. Archives of Physical Medicine and Rehabilitation, 86 (4), 789-792. https://doi.org/10.1016/j.apmr.2004.11.005

Rehabilitation Measures Database. (2020). Berg Balance Scale. Shirley Ryan Abilitylab. https://www.sralab.org/rehabilitation-measures/berg-balance-scale

Stevenson, T. J., Connelly, D. M., Murray, J. M., Huggett, D. et Overend, T. (2010). Threshold Berg Balance Scale scores for gait-aid use in elderly subjects: A secondary analysis. Physiotherapy Canada, 62(2), 133-140. https://doi.org/10.3138/physio.62.2.133

Tamura, S., Miyata, K., Kobayashi, S., Takeda, R. et Iwamoto, H. (2022a). Minimal clinically important difference of the Berg Balance Scale score in older adults with hip fractures. Disability and Rehabilitation, 44 (21), 6432-6437. https://doi.org/10.1080/09638288.2021.1962993

Tamura, S., Miyata, K., Kobayashi, S., Takeda, R. et Iwamoto, H. (2022b). The minimal clinically important difference in Berg Balance Scale scores among patients with early subacute stroke: A multicenter, retrospective, observational study. Topics in Stroke Rehabilitation, 29 (6),423-429. https://doi.org/10.1080/10749357.2021.1943800

Zwick, D., Rochelle, A., Choksi, A. et Domowicz, J. (2000). Evaluation and treatment of balance in the elderly: A review of the efficacy of the Berg Balance Test and Tai Chi Quan. NeuroRehabilitation, 15(1), 49-56.

Description de l’outil

 

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Quelles sont les caractéristiques du MET ?

 

Caractéristiques

Détails

Nom de l’outil

Multiple Errands Test ouTest des errances multiples

Acronymes

MET ou TEM

Concepteurs

Shallice, T. et Burgess, P. W. (1991). Deficits in strategy application following frontal lobe damage in man. Brain, 114(2), 727-741.

Traducteurs

Le Thiec, F., Jokic, C., Enot-Joyeux, F., Durand, M., Lechevalier, B. et Eustache, F. (1999). Évaluation écologique des fonctions exécutives chez les traumatisés crâniens graves : pour une meilleure approche du handicap. Annales de Réadaptation et de Médecine Physique, 42(1), 1-18.

Année de publication

1991 pour la version originale
1999 pour la version française (de l’original)

Format

Test pratique de huit tâches à effectuer en respectant certaines règles

Coût d’achat

Gratuit

Coût d’utilisation

Varie en fonction de l’établissement où le test est effectué

Formation requise

Aucune formation requise

Test (PDF)

Plusieurs versions
Version française disponible sur le site Academia cliquez ici.
Le MET-R est disponible sur le site de l’Arkansas State University                 
La version MET-Baycrest révisée est disponible dans l’article Reliability and construct validity of a revised Baycrest Multiple Errands Test.  (Clark et al., 2017)
La version MET-Big store est disponible dans l’article Developing and validating a big-store Multiple Errands Test (Antoniak et al., 2019)   

 

Quel est l’objet d’évaluation du MET ?

Ce test évalue l’ensemble des fonctions exécutives dans un environnement réel (non simulé) habituellement inconnu du patient. Les différentes tâches à effectuer ainsi que les règles à respecter permettent de rendre compte des habiletés auxquelles le patient aura recours quotidiennement, comme :

  • La planification
  • L’adaptation
  • La résolution de problèmes
  • L’exécution de plusieurs tâches simultanément
  • Le contrôle inhibiteur

Le MET permet notamment de déterminer l’effet d’une pathologie (lésions cérébrales graves, schizophrénie, dépendance à une substance illicite, séquelles d’un AVC, etc.) sur les fonctions exécutives du patient afin de mettre en place des stratégies facilitant l’exécution de diverses tâches quotidiennes. Le test peut ensuite être réalisé plusieurs fois comme un entraînement afin d’évaluer l’efficacité des stratégies sélectionnées.

(Antoniak et al., 2019; Bulzacka et al., 2016; Burns, Pickens et al., 2018; Clark et al., 2017) 


En quoi consiste le MET ?

Le MET est un test qui s’adapte en fonction de l’établissement où il est effectué. Les tâches demandées, le montant alloué au patient pour ses achats, les objets à se procurer et les lieux de rencontre peuvent donc varier.

La version originale de ce test comprend huit tâches à exécuter durant lesquelles le patient peut être interrompu par des éléments imprévus (p. ex. rencontrer un ami ou un collègue). Les tâches sont divisées en trois catégories :

1 à 6 : Acheter six objets précis dans les magasins à proximité, comme des pommes ou une bobine de fil. 

7 : Se tenir à un endroit précis 15 minutes après le début de l’épreuve.

8 : Collecter des informations et les inscrire sur une carte postale, qui devra être ensuite envoyée par la poste à un membre du personnel prédéterminé. Les informations demandées sont habituellement :

  • Le nom du magasin qui est le plus susceptible de vendre l’article le plus dispendieux aux alentours
  • Le coût d’une livre de tomates
  • Le nom de la ville où on prévoyait la température la plus basse le jour même
    • La ville doit être dans le pays où se déroule l’épreuve
  • Le taux de change de la devise monétaire du pays où se déroule l’épreuve

Le patient doit également suivre une liste de six règles tout en effectuant ces tâches :

  1. Dépenser le moins d’argent possible
  2. Effectuer toutes les tâches le plus rapidement possible
  3. Ne pas entrer dans un magasin si aucun achat n’y est requis
  4. Notifier l’un des évaluateurs des achats effectués dans un magasin à sa sortie
  5. Ne rien utiliser qui n’a pas été acheté dans le périmètre désigné pour effectuer les tâches
  6. Effectuer les tâches dans n’importe quel ordre

(Le Thiec et al., 1999; Shallice et Burgess, 1991)

 

Quelles sont les qualités métrologiques du MET (version originale)?

 

Qualités

Description

Validité écologique

La validité écologique du MET est la qualité métrologique la plus souvent rapportée. Ce test a d’abord été conçu pour que l’évaluation du patient se produise dans un contexte réel, plutôt que simulé dans une salle d’examen ou un laboratoire, afin que les résultats soient plus représentatifs de la condition réelle du patient.

Validité prédictive

Le MET est corrélé de façon modérée à forte avec plusieurs instruments neuropsychologiques dont le sous-test plan du zoo du Behavioural Assessment of Dysexecutie Syndrome (BADS), l’Échelle d’activités instrumentales de la vie courante (IADL), le Mayo-Portland participation index (M2PI), le Dysexecutive Index (DEX) et l’Assessment of Motor and Process Skills (AMPS).

Validité discriminante

Le MET permet de bien discriminer les fonctions exécutives des individus ayant une atteinte en comparaison avec les individus en santé. Par exemple, les qualités discriminantes du MET sont de modérées à fortes pour les individus avec un traumatisme crânien, atteints de démence, avec une atteinte à la santé mentale et les consommateurs de substances illicites. 

Fidélité interjuges

La fidélité interjuges est de modérée à forte dans la plupart des études. Il s’agit de la qualité métrologique objective la plus rapportée.

Cohérence interne

La cohérence interne est jugée acceptable dans plusieurs études avec des ɑ de Cronbach variant de 0,73 à 0,94.

Fidélité test-retest

Cette qualité est peu rapportée dans les écrits. 

(Antoniak et al., 2019; Bulzacka et al., 2016; Burgess et al., Dawson et al., Maier et al., cités dans Jessup, 2018; Poulin et al., cités dans Clark et al., 2017; Burns, Pickens et al., 2018; Cuberos-Urbano et al., Lai et al., cités dans Rotenberg et al., 2020; Rand et al., 2009)

 

Note : Rotenberg et al. (2020) ont effectué une revue systématique rigoureuse et exhaustive des qualités métrologiques du MET. Selon ces derniers, les meilleurs attributs du MET sont sa fidélité interjuges et sa validité discriminante. Toutefois, le fait qu’il y ait de nombreuses versions du MET rend son évaluation métrologique globale plus difficile. Pour cette raison, les auteurs estiment que l’utilisation et l’interprétation du MET en contexte clinique ou de recherche doivent être considérées avec précaution.

 

Quels sont les avantages et les limites du MET ?

Le MET présente plusieurs avantages pour les professionnels de la santé, notamment sa gratuité et la possibilité de l’adapter en fonction de la clientèle et de l’établissement où il est effectué. Toutefois, son temps de passation relativement long, les coûts associés à la passation du test et la nécessité dans certaines versions d’avoir deux évaluateurs peuvent limiter son utilisation.

De nombreuses versions ont été créées, les avantages et limites étant propres à chacune d’elles. Cliquez sur chaque boîte pour obtenir un aperçu de ces différentes versions.

 

 

 

(Alderman et al., 2003; Antoniak et al., 2019; Burns, Dawson et al., 2019; Burns, Pickens et al., 2018; Clark et al., 2017; Jessup, 2018; Valls-Serrano et al., 2018)

  

Passation et cotation du test

Comment effectuer l’évaluation du MET pas à pas ?

Pour effectuer le test, deux évaluateurs sont requis afin d’assurer une observation complète des actes du patient. Le test devrait durer environ une heure, mais c’est le patient qui en détermine la durée réelle.

Pour faire passer le MET, le matériel suivant est requis : liste des tâches et des consignes, carte du secteur où se déroulera le test, un montant d’argent suffisant pour couvrir les achats nécessaires pour le test, trois stylos, une montre, un sac assez grand pour transporter les achats et deux grilles d’observation/de cotation.

Les évaluateurs devraient suivre les étapes suivantes pour effectuer le MET :

  1. Lire les tâches et les consignes au patient et répondre à ses questions, le cas échéant.
  2. Remettre au patient la liste des tâches et des consignes ainsi que la carte du secteur où se déroulera le test.
  3. Remettre l’argent, le stylo, la montre et le sac au patient.
    • S’il porte déjà une montre, il peut conserver la sienne.
  1. Mener le patient jusqu’au point de départ du test.
  2. S’assurer de nouveau que le patient comprend bien les consignes et les limites du secteur autorisé pour le test.
  3. Débuter le test.
    • Chaque évaluateur a alors en main un stylo ainsi qu’une grille d’observation.
  1. Observer le patient tout au long du test en notant les comportements du patient, son trajet, les tâches effectuées et les erreurs commises.
  2. Rencontrer le patient après le test et lui demander son point de vue sur son rendement.
    • C’est le patient qui détermine la fin du test lorsqu’il considère avoir terminé toutes les tâches.
  1. Effectuer la cotation, puis discuter avec le patient de stratégies visant à faciliter son parcours et à améliorer son efficacité.

(Le Thiec et al., 1999; Shallice et Burgess, 1991)


Quel est le système de cotation du MET ?

Durant le test, les évaluateurs peuvent observer quatre types d’erreurs, soit :

  • Utilisation de stratégies inefficaces, p. ex. acheter le journal pour y lire la température, alors qu’il aurait pu simplement le consulter, ce qui représente une dépense superflue.
  • Non-respect des règles du test ou manquements aux conventions sociales, p. ex. entrer dans un magasin sans y faire d’achat.
  • Mauvaise interprétation des tâches ou des règles, p. ex. acheter des tomates au lieu de pommes.
  • Échec d’exécution (partiel ou total) d’une tâche, p. ex. le patient abandonne la recherche d’information, car il n’arrive pas à trouver les réponses.

Les évaluateurs notent donc le nombre d’erreurs sous chaque catégorie, ainsi que le nombre total. Cela représente le score du patient au MET. Pour les erreurs de stratégie, les évaluateurs notent en détail les stratégies utilisées afin d’en discuter par la suite avec le patient.

(Le Thiec et al., 1999; Shallice et Burgess, 1991)

 

Références

Alderman, N., Burgess, P. W., Knight, C. et Henman, C. (2003). Ecological validity of a simplified version of the multiple errands shopping test. Journal of the International Neuropsychological Society, 9(1), 31-44.

Antoniak, K., Clores, J., Jensen, D., Nalder, E., Rotenberg, S. et Dawson, D. R. (2019). Developing and validating a big-store Multiple Errands Test. Frontiers in Psychology, 10(1), 2575.

Bulzacka, E., Delourme, G., Hutin, V., Burban, N., Méary, A., Lajnef, M., Leboyer, M. et Schürhoff, F. (2016). Clinical utility of the Multiple Errands Test in schizophrenia: A preliminary assessment. Psychiatry Research, 240(1), 390-397.

Burns, S. P., Dawson, D. R., Perea, J. D., Vas, A., Pickens, N. D. et Neville, M. (2019). Development, reliability, and validity of the Multiple Errands Test home version (MET-Home) in adults with stroke. The American Journal of Occupational Therapy, 73(3), 7303205030.

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Description de l’outil

Quelles sont les caractéristiques du CTSIB?

CaractéristiquesDétails
Nom de l’outil  Clinical Test of Sensory Interaction on Balance – Test clinique d’intégration sensorielle et d’équilibre
Acronyme CTSIB
Concepteurs Shumway-Cook, A. et Horak, F.B. (1986). Assessing the influence of sensory integration on balance. Suggestions from the field
Physical Therapy, 66(10), 1548-1550.
Année de publication 1986
Format Test pratique de six épreuves debout dans diverses conditions.
Coût d’achat Gratuit
Coût d’utilisation Gratuit
Formation requise Aucune formation requise
Test (PDF) Version anglaise disponible sur le site de RehabMeasures, cliquez ici.

Quelles sont les caractéristiques du M-CTSIB?

CaractéristiquesDétails
Nom de l’outil  Modified Clinical Test of Sensory Interaction on Balance – Test clinique modifié d’intégration sensorielle et d’équilibre
Acronymes M-CTSIB, CTSIB-M, CTSIB modifié
Concepteurs Cohen H., Blatchly C. A. et Gombash L. L. (1993). A study of the clinical test of sensory interaction and balance. Physical Therapy, 73(6), 346-351.
Année de publication Version modifiée : 1993
Format Test pratique de quatre épreuves debout dans diverses conditions.
Coût d’achat Gratuit
Coût d’utilisation Gratuit
Formation requise Aucune formation requise
Test (PDF) Version anglophone disponible sur le site de RehabMeasures, cliquez ici.

Quel est l’objet d’évaluation du CTSIB et du M-CTSIB?

Ces tests ont été conçus pour évaluer de façon préliminaire dans quelle mesure une personne âgée peut intégrer les signaux sensoriels en ce qui concerne l'équilibre et compenser lorsqu'un ou plusieurs systèmes sensoriels sont compromis (RehabMeasures, 2013b). Ils permettent de savoir si chacun des systèmes sensoriels relatifs à l'équilibre est utilisé efficacement.

En fonction de l’étape du test, l’incapacité de maintenir l’équilibre suggère que :

  • La personne âgée est visuellement dépendante.
  • La personne âgée n’utilise pas d'entrées somatosensorielles pour maintenir l'équilibre lorsque les yeux sont fermés.
  • Le système visuel et/ou vestibulaire n'est pas utilisé pour maintenir l'équilibre.

(Dawson, Dzurino, Karleskint et Tucker, 2018; RehabMeasures, 2013b)

En quoi consiste le CTSIB?

Développé comme version clinique du test d’organisation sensorielle (SOT), ce test comprend six étapes :

  1. Yeux ouverts, debout à même le sol.
  2. Yeux fermés, debout à même le sol.
  3. Dôme de conflit visuel, debout à même le sol.
  4. Yeux ouverts, debout sur un coussin de proprioception en mousse (foam).
  5. Yeux fermés, debout sur un coussin de proprioception en mousse (foam).
  6. Dôme de conflit visuel, debout sur un coussin de proprioception en mousse (foam).

(Dawson et al., 2018; Domènech-Vadillo et al., 2019; RehabMeasures, 2013a; Schumway-Cook et Woollacott, 2017)

En quoi consiste le M-CTSIB?

Les étapes 3 et 6, au cours desquelles les patients étaient en condition de conflit visuel (à l’aide d’un dôme), ont été retirées dans la version modifiée, car une différence significative entre les résultats de conflit visuel et des yeux fermés n’était pas notable (Domènech-Vadillo et al., 2019; Horn et al., 2015).
Le M-CTSIB comprend donc quatre étapes :

  1. Yeux ouverts, debout à même le sol.
  2. Yeux fermés, debout à même le sol.
  3. Yeux ouverts, debout sur un coussin de proprioception en mousse (foam).
  4. Yeux fermés, debout sur un coussin de proprioception en mousse (foam).

(Dawson et al., 2018; Domènech-Vadillo et al., 2019; RehabMeasures, 2013b)

Quelles sont les qualités métrologiques du M-CTSIB?

Les qualités proposées ci-dessous sont valables pour les personnes âgées vivant dans la communauté.

QualitésDescription
Validité Le M-CTSIB a démontré une excellente validité chez les adultes atteints de troubles vestibulaires. Il est toutefois recommandé que l’outil ne soit pas le seul déterminant pour identifier les troubles vestibulaires.
Sensibilité La sensibilité du M-CTSIB pour identifier les personnes âgées à risque de chute est faible. Ce résultat est compréhensible puisque les chutes sont multifactorielles et non seulement liées à l’équilibre de la personne.
Spécificité La spécificité du M-CTSIB est de 95 % en utilisant le Test d’organisation sensorielle comme critère de référence. Le port de chaussures et la position des pieds durant le test n’ont pas démontré d’incidences sur le plan de la spécificité bien que l’épaisseur et la densité du coussin de proprioception en mousse (foam) peuvent l’influencer.
Fidélité test-retest Le M-CTSIB a démontré une grande fidélité relativement à la stabilité des résultats dans le temps, ce qui suggère qu'il n'y a pas d'effet d'apprentissage entre les essais.
Fidélité interjuges Le M-CTSIB démontre un taux élevé de correspondance entre les résultats observés par différents évaluateurs sur les mêmes patients. La fidélité interjuges de ce test est donc excellente.

(Boulgarides, McGinty, Willet et Barnes, 2003; Carroll, Brocht, Walter, Kieffer et Johnson, 2017; Dawson et al., 2018; Domènech-Vadillo et al., 2019; Liu et al., 2018; Loughran, Tennant, Kishore et Swan, 2005; RehabMeasures, 2013b; Shumway-Cook et Woollacott, 2017; Whitney et Wrisley, 2004)

Quels sont les avantages et les limites du CTSIB et du M-CTSIB ?

Le CTSIB et le M-CTSIB mesurent le temps pendant lequel un patient peut rester debout dans une condition sensorielle particulière en tant que mesure indirecte de la quantité d'oscillation, mais est insensible aux changements subtils ou aux déficits légers (Freeman et al., 2018).

Passation et cotation du test

Comment effectuer l’évaluation du M-CTSIB pas à pas?

Voici la marche à suivre pour effectuer la version modifiée du test, puisqu’elle est dorénavant la plus fréquente.

Pour effectuer le test, l’évaluateur aura besoin d’un chronomètre et d’un coussin de proprioception en mousse (foam) de densité moyenne (Shumway-Cook et Woollacott, 2017). Il devrait aussi s’accorder de 10 à 15 minutes pour la passation complète du test.

Avant d’amorcer le test, l’évaluateur doit s’assurer que la personne évaluée adopte la bonne position : se tenir droit debout, les bras croisés sur la poitrine. Les écrits montrent que ni la position des pieds ni le port de chaussures plates n’influencent les résultats (Whitney et Wrisley, 2004; Wrisley et Whitney, 2004).

L’évaluateur doit aussi spécifier à la personne évaluée d’ouvrir les yeux (s’ils sont fermés) ou de descendre du coussin de proprioception en mousse si elle sent qu'elle tombe et qu'elle est incapable de maintenir son équilibre.

Lors de l’évaluation, l’évaluateur doit surveiller la personne évaluée pour déceler les risques potentiels de chute. Il peut se tenir près de la personne évaluée avec un bras devant et un bras derrière elle, sans la toucher.

Un maximum de trois essais de 30 secondes sont accordés pour chaque étape. L’évaluateur chronomètre le temps pendant lequel la personne évaluée maintient la position. Le temps est arrêté et noté lorsque :

  • La personne évaluée s'écarte de la position initiale bras croisés (lève les bras sur les côtés)
  • La personne évaluée ouvre les yeux pendant une condition « yeux fermés »
  • La personne évaluée bouge les pieds (fait un pas) ou a besoin d'aide manuelle pour prévenir une perte d'équilibre

(RehabMeasures, 2013b)

Un essai est réussi si la personne évaluée est capable de maintenir la position initiale de façon autonome pendant une période de 30 secondes.

Quel est le système de cotation et quelles sont les normes du CTSIB?

Les scores sont comptabilisés en additionnant le temps de maintien de la position pour chaque condition évaluée. Lorsque trois essais ont été nécessaires, on utilise le temps moyen des trois.

Temps total

Le score total maximum du CTSIB est de 180 secondes (30 secondes par essai x 6 essais).

  • Chez les personnes âgées de 60 à 69 ans, le score moyen est de 179,9 secondes.
  • Entre 70 et 79 ans, le score moyen est de 177,4 secondes.

(El-Kashlan et al., cités par RehabMeasures, 2013a)

Conditions spécifiques

Chez les personnes âgées de 65 ans et plus, le temps de maintien est de :

  • 29,5 à 30 secondes pour la condition 4
  • 12,5 à 18,5 secondes pour la condition 5
  • 18,3 à 24,2 secondes pour la condition 6

(Cohen, Blatchly et Gombash, cités par Horn et al., 2015)

L’incapacité à maintenir la position lors des conditions :

  • 2, 3 et 6 indique que la personne évaluée est visuellement dépendante et n’utilise pas d'entrées somatosensorielles pour maintenir l'équilibre lorsque les yeux sont fermés.
  • 4, 5 et 6 indique que la personne évaluée dépend d'entrées somatosensorielles pour maintenir l'équilibre.
  • 5 et 6 indique que le système vestibulaire n'est pas utilisé pour maintenir l'équilibre.
  • 3, 4, 5 et 6 indique un problème de sélection sensorielle. La personne évaluée est incapable d'adapter efficacement l'information sensorielle pour le contrôle postural.

(RehabMeasures, 2013b; Shumway-Cook et Woollacott, 2017)

À noter : Une seule chute (déséquilibre nécessitant l’arrêt de l’essai) n’est pas anormale. En revanche, deux chutes ou plus démontrent une difficulté (Shumway-Cook et Woollacott, 2017).

Références

Boulgarides, L. K., McGinty, S. M., Willet, J. A. et Barnes, C. W. (2003). Use of Clinical and Impairment-Based Tests to Predict Falls by Community-Dwelling Older Adults. Physical Therapy, 83(4), 328-339.

Carroll, A., Brocht, E., Walter, E., Kieffer, H. S. et Johnson, P. (2017). Test-Retest Reliability and Learning Effect of the Modified CTSIB Balance Protocol. International Journal of Exercise Science, 9(6), article 19.

Cohen H., Blatchly C. A. et Gombash L. L. (1993). A study of the clinical test of sensory interaction and balance. Physical Therapy, 73(6), 346-351.

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Domènech-Vadillo, E., Aguilera-Aguilera, G., Sánchez-Blanco, C., Batuecas-Caletrio, Á., Guajardo, C., Pérez, N., Trinidad-Ruiz, G., Gimeno, C., Rama, J., Rossi-Izquierdo, M., San-Roman-Rodriguez, E., Patiño-Castiñeira, B., Espinosa-Sanchez, J. M., Matiñó, E., Barona, R., Krstulovic, C., Benitez-Rosario, J., Santandreu, E., Zuma, E., Maia, F. C., de Sande, M. G. Á., Valldeperes, A. et Rey-Martínez, J. (2019). Normative data for static balance testing in healthy individuals using open source computerized posturography. European Archives of Oto-Rhino-Laryngology, 276(1), 41-48.

Freeman, L., Gera, G., Horak, F. B., Blackinton, M. T., Besch, M. et King, L. (2018). The Instrumented Test of Sensory Integration for Balance: A Validation Study. Journal of Geriatric Physical Therapy, 41(2), 77-84.

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